Chenilles processionnaires

Chenilles processionnaires à l’automne : comprendre le phénomène et agir

Avez-vous déjà remarqué ces pins ou cèdres près de chez vous ? Peut-être, vous demandez-vous ce qui se passe à l’automne avec les chenilles processionnaires.

On ne pense souvent qu’aux processions de chenilles au printemps. Mais que deviennent-elles à l’automne ? C’est un moment clé. Le danger se prépare discrètement pour vous, vos proches et vos animaux domestiques.

Comprendre le cycle de vie des chenilles processionnaires en automne

En automne, quand les feuilles commencent à tomber, la vie des chenilles processionnaires prend un virage important.

Souvent, on parle des chenilles processionnaires au printemps, quand elles sont bien visibles en procession. Mais leur histoire commence bien avant. 

Le grand départ : de l’œuf à la petite larve

Leur cycle de vie est assez fascinant et l’automne est le début d’une nouvelle génération. En fait, les papillons processionnaires (oui, les adultes) volent et s’accouplent plutôt en été. Et c’est là que la femelle va pondre ses œufs.

Où ça ? Principalement sur les aiguilles de pin, souvent en haut des arbres. Elle les dépose en rangées, un peu comme des petites perles serrées les unes contre les autres. C’est assez discret.

Puis, quelques semaines plus tard, à la fin de l’été ou au tout début de l’automne, ces œufs éclosent. C’est là qu’arrivent les larves.

Elles sont toutes petites au début, à peine visibles. Imaginez des mini-vers qui viennent de naître. Elles ont faim, très faim.

Les premiers repas et la construction du nid des chenilles processionnaires

Dès qu’elles sortent de l’œuf, ces petites chenilles ont une mission : manger. Et leur plat préféré ? Les aiguilles de pin, évidemment. Elles commencent donc à grignoter les aiguilles de l’arbre sur lequel elles sont nées.

Mais l’automne, c’est aussi le moment de penser à l’hiver qui arrive. Et pour ça, elles ont besoin d’un abri douillet. C’est là qu’elles commencent à tisser leurs fameux nids soyeux.

  • Les chenilles processionnaires travaillent en groupe. C’est leur force.
  • Elles utilisent leur propre soie pour construire un abri collectif.
  • Ces nids sont souvent petits au début de l’automne, difficiles à repérer.

Ces abris, qui deviendront de plus en plus grands et visibles au fil des semaines, vont les protéger du froid, du vent et des prédateurs durant les mois les plus rudes. C’est leur “maison d’hiver”.

Leur but, en automne, est donc de :

  1. Manger un maximum pour grandir un peu.
  2. Construire un nid solide pour survivre au froid.

Leur activité est concentrée sur ces deux points. Elles ne font pas encore de procession au sol à cette période. Cette phase là, avec les fameuses “promenades”, arrive bien plus tard, au printemps, quand elles seront prêtes à s’enterrer.

Donc, si vous regardez bien vos pins ou cèdres en automne, surtout vers la fin, vous pourriez commencer à apercevoir les prémices de ces nids. Ils seront petits, pas encore les gros sacs blancs que l’on voit en plein hiver. 

Identifier et évaluer les risques liés aux chenilles processionnaires en automne

L’automne est un moment clé, un moment où les risques liés aux chenilles processionnaires commencent à se dessiner. 

Pourquoi l’automne est-il si important ? C’est simple. C’est la période où ces chenilles commencent à tisser leurs nids hivernaux. Ces nids, on les appelle aussi “cocons”. Les identifier tôt est la première étape pour vous protéger, vous, votre famille et vos animaux domestiques.

Comment repérer les chenilles processionnaires et leurs nids à l’automne ?

Regardez bien vos arbres, surtout les pins, les cèdres et parfois même d’autres conifères. Ce sont leurs cibles préférées. Les chenilles processionnaires adorent les aiguilles de pin, et c’est là que vous trouverez les premiers signes de leur présence.

  • Les nids soyeux : À l’automne, ils sont généralement plus petits qu’en hiver. Ils ressemblent à de grosses poches de toile d’araignée très serrée, souvent situées aux extrémités des branches ou près du tronc.
  • Les chenilles elles-mêmes : Elles sont encore jeunes et mesurent quelques millimètres à quelques centimètres. Elles ont ce corps velu, souvent grisâtre ou brunâtre, avec des tâches orangées. Mais attention, même jeunes, leurs fameux poils urticants sont déjà là ! C’est important de le comprendre, car beaucoup pensent qu’ils ne sont dangereux qu’en procession. Ce n’est pas vrai.
  • Leur activité : Contrairement au printemps où elles descendent, en automne, elles sont dans l’arbre. Elles mangent les aiguilles, grandissent et construisent leur abri douillet pour l’hiver. 

Faites le tour de votre jardin ou de votre quartier si vous avez des conifères à proximité. Levez la tête et observez. Vous pourriez être surpris par la présence de ces nids.

Les risques concrets pour la santé et les arbres

Les chenilles processionnaires ne piquent pas. Elles ont des millions de minuscules poils urticants qui se détachent très facilement. Le vent, une branche qui bouge, un animal qui passe… et ces poils volent dans l’air. C’est là que le problème commence pour la santé humaine et celle de nos compagnons.

Les risques des chenilles processionnaires pour les humains :

Le contact avec les poils urticants des chenilles processionnaires peut provoquer des réactions désagréables. Et ça peut arriver même sans toucher directement la chenille ou le nid. Juste en étant à proximité d’un arbre infesté.

  • Sur la peau : Les réactions les plus courantes sont des démangeaisons intenses, des boutons rouges qui ressemblent à des piqûres d’orties. Ça gratte et ça peut durer plusieurs jours.
  • Dans les yeux : Si des poils atteignent les yeux, ça peut provoquer une conjonctivite très douloureuse, des gonflements, des rougeurs. Dans les cas les plus sérieux, ça peut même abîmer la cornée. C’est à prendre au sérieux, vraiment.
  • Par les voies respiratoires : Inhaler ces poils peut causer des difficultés respiratoires, des éternuements, des maux de gorge, une toux sèche. Pour les personnes asthmatiques ou fragiles des voies respiratoires, ça peut être un vrai danger.
  • Réactions allergiques : Certaines personnes peuvent développer des réactions allergiques plus graves, avec un gonflement du visage, des difficultés respiratoires importantes, voire un choc anaphylactique dans de très rares cas.

Pour nos amis les animaux domestiques (surtout les chiens et les chats) :

Un chien ou un chat curieux va renifler le nid, la chenille qui tombe, ou même essayer de jouer avec. Les conséquences sont immédiates et peuvent être dramatiques pour la santé de nos animaux domestiques.

  • La gueule et la langue : S’ils lèchent ou reniflent une chenille, les poils urticants se plantent dans la langue, les gencives, le palais. La langue gonfle énormément, devient bleue-violacée. C’est une urgence vétérinaire absolue. Si rien n’est fait rapidement, cela peut mener à une nécrose (destruction des tissus), et une partie de la langue peut tomber.
  • Les voies respiratoires : Comme pour les humains, l’inhalation de poils peut provoquer des difficultés respiratoires sévères.
  • Les yeux : Une conjonctivite très douloureuse et des lésions oculaires sont aussi possibles.
  • Signes à surveiller : Un animal qui salive énormément, qui se frotte le museau avec les pattes, qui a la langue gonflée ou de couleur étrange, qui respire difficilement… ne perdez pas une seconde, emmenez-le chez le vétérinaire. Chaque minute compte.

Les dommages pour les arbres :

Les chenilles processionnaires ne sont pas seulement un problème pour les humains et les animaux. Elles peuvent aussi causer de sérieux dégâts à nos arbres. En automne, elles commencent déjà à s’alimenter des aiguilles.

  • Défoliation : Une infestation importante peut entraîner une défoliation partielle ou totale de l’arbre. C’est-à-dire que l’arbre perd ses aiguilles.
  • Affaiblissement : Même si l’arbre ne meurt pas toujours, cette perte d’aiguilles l’affaiblit considérablement. Il devient plus vulnérable aux autres maladies, aux parasites ou aux variations climatiques.
  • Croissance ralentie : La croissance de l’arbre est freinée et sa capacité à produire de la sève est réduite. Un arbre affaibli est moins résistant et sa durée de vie peut être raccourcie.

Évaluer la sévérité du risque : quelques pistes

Comment évaluer si le risque est élevé chez vous ?

  • Nombre de nids : Plus il y a de nids, plus le risque est grand. C’est logique. Un seul nid sur un arbre isolé, c’est moins critique qu’une dizaine de nids sur plusieurs arbres près d’une maison.
  • Proximité : Où se trouvent ces nids ? Sont-ils sur les arbres de votre jardin, près de la balançoire des enfants, ou le long du chemin où vous promenez votre chien ? Plus ils sont proches de vos lieux de vie, plus le danger est réel pour la santé.
  • Taille des nids : Même si en automne, ils sont plus petits, leur taille va augmenter avec le temps. Un nid qui commence à prendre de l’ampleur indique une colonie active et en pleine croissance.
  • Fréquence des observations : Avez-vous déjà eu des problèmes avec les chenilles processionnaires les années précédentes ? Si oui, il y a de fortes chances que le problème revienne. La surveillance est la clé.

Voici un tableau pour vous aider à visualiser les symptômes courants. Au moindre doute, rapprochez-vous d’un professionnel de santé ou un vétérinaire.

Zone affectéeSymptômes chez l’humainSymptômes chez l’animal (chien/chat)
PeauDémangeaisons intenses, éruptions cutanées, rougeurs.Léchage excessif, rougeurs, gonflement localisé.
YeuxConjonctivite, larmoiement, irritation, gonflement des paupières.Clignement, frottement des yeux, rougeur, larmoiement abondant.
Voies respiratoiresToux, éternuements, difficultés respiratoires, maux de gorge.Toux, difficultés respiratoires, salivation excessive.
Bouche/LangueGénéralement rare par contact direct, mais possibles irritations.Gonflement rapide et important de la langue/gueule, nécrose, salivation profuse, coloration violacée. Urgence absolue.

En bref, l’automne n’est pas une période de repos quand on parle de chenilles processionnaires. C’est le moment d’être vigilant, de repérer les nids et d’évaluer le niveau de menace. On verra plus tard comment agir concrètement, mais pour l’instant, l’observation est votre meilleur outil.

Mesures de prévention et méthodes de traitement adaptées

La clé pour éviter les infestations de chenilles processionnaires, c’est d’agir. Et de préférence, dès l’automne. C’est le moment idéal pour mettre en place des mesures de prévention efficaces.

Prévenir l’arrivée des chenilles processionnaires : le bon moment pour agir

L’automne peut être considéré comme le point de départ pour le cycle de vie de la chenille processionnaire. Les papillons pondent leurs œufs durant l’été. Et c’est en automne que les larves commencent à apparaître.

C’est là qu’elles construisent leurs nids soyeux. Surtout sur les arbres comme les pins, les cèdres ou les sapins.

Qu’est-ce qu’on peut faire concrètement ?

  • Surveillez vos arbres : Prenez l’habitude d’inspecter visuellement vos pins ou cèdres. Cherchez de petits cocons blancs ou des aiguilles qui semblent “collées” ensemble.
  • Les pièges à phéromones : C’est une super solution de prévention. Ces pièges à phéromones attirent les papillons mâles, les empêchant de se reproduire. On les installe généralement en été, mais si vous les avez loupés, l’idée est de les avoir en place pour la saison de ponte. Un bon moyen de limiter la population future.
  • Favoriser les prédateurs naturels : On peut aider la nature à faire le travail. Des oiseaux comme les mésanges adorent les chenilles processionnaires. Installer des nichoirs dans votre jardin peut les encourager à s’installer. C’est une méthode douce et efficace pour l’environnement.

Gérer une infestation : les méthodes de traitement si les chenilles sont déjà là

Malgré toutes les précautions, il peut arriver que des nids de chenilles processionnaires apparaissent. Surtout ne paniquez pas, mais n’agissez pas non plus à l’improviste. Ces chenilles sont urticantes et peuvent provoquer des réactions allergiques importantes, aussi bien chez l’homme que chez les animaux de compagnie.

Alors, quelles solutions si vous détectez des nids en automne ?

Intervention professionnelle : Sincèrement, c’est l’option la plus sûre. Un professionnel de la lutte antiparasitaire a le matériel et l’expertise pour retirer les nids en toute sécurité. Ils savent exactement comment s’y prendre sans risque pour votre santé ni celle de vos proches. C’est un investissement pour votre tranquillité d’esprit.

En automne, les nids sont souvent petits et faciles à repérer avant qu’ils ne deviennent trop grands. Un pro peut alors les couper et les incinérer, ou utiliser des traitements ciblés.

Il existe aussi d’autres méthodes que les professionnels utilisent :

  • Traitement biologique au Bacillus thuringiensis : C’est un produit naturel qui agit spécifiquement sur les chenilles quand elles l’ingèrent. Il est appliqué par pulvérisation sur les arbres et est sans danger pour les autres espèces. Le meilleur moment pour ça, c’est quand les larves sont jeunes, donc en automne ou début d’hiver.
  • Les éco-pièges : Ça, c’est plus pour le printemps, quand les chenilles descendent des arbres en procession. Mais on peut déjà se renseigner en automne pour être prêt. Ces éco-pièges sont installés autour du tronc et capturent les chenilles avant qu’elles n’atteignent le sol.

Contacter des experts pour une intervention ciblée

Bon, on a parlé des chenilles processionnaires et de pourquoi elles sont là en automne. Mais concrètement, quand on en voit chez soi, ou même qu’on soupçonne leur présence, qu’est-ce qu’on fait ?

La première chose à comprendre, c’est que ces petites bêtes, malgré leur taille, représentent un réel danger. Leurs poils urticants peuvent provoquer de très fortes démangeaisons, des réactions allergiques et même des problèmes respiratoires. Pour nous, pour nos enfants et surtout pour nos animaux de compagnie.

C’est pour ça qu’il est souvent préférable de ne pas s’improviser chasseur de chenilles. Leur éradication demande des connaissances spécifiques et surtout, des équipements de sécurité. C’est là que les professionnels entrent en jeu.

Pourquoi faire appel à un spécialiste ?

Vous vous dites peut-être : « Je peux les enlever moi-même, non ? ». Nous comprenons l’envie d’agir, mais laissez-moi vous expliquer pourquoi ce n’est pas une bonne idée avec les chenilles processionnaires.

  • La sécurité avant tout : Le contact direct avec un nid ou même des poils isolés est dangereux. Les experts ont des combinaisons, des masques, tout le matériel nécessaire pour se protéger efficacement. 
  • L’efficacité du traitement : Un professionnel va faire un diagnostic précis. Il saura identifier l’espèce (parce qu’il y a des subtilités), l’étendue de l’infestation et surtout, le meilleur moment pour agir. 
  • Des méthodes adaptées : Il existe plusieurs solutions. Certaines sont plus adaptés à l’automne, d’autres moins.
  • La prévention des récidives : En plus de l’intervention immédiate, un bon expert vous donnera des conseils pour la prévention à long terme. Comment rendre vos arbres moins attrayants pour ces nuisibles ? Comment détecter les premiers signes ?

Quels services attendre d’un professionnel ?

Que va faire un professionnel lorsqu’il vient chez vous ? 

En général, vous pouvez vous attendre à plusieurs étapes :

  1. Le diagnostic et l’évaluation : L’expert va inspecter vos arbres un par un. Il va évaluer l’étendue de l’infestation, la hauteur des nids et les risques. C’est un peu comme un médecin qui fait un examen complet.
  2. Proposition de traitement : Selon le diagnostic, il vous proposera la ou les solutions les plus adaptées. En automne, on parle souvent de :
    • L’échenillage manuel : C’est quand ils enlèvent physiquement les nids avec une perche spéciale. C’est très efficace pour les nids bien visibles et accessibles.
    • Les pièges à phéromones ou écopièges : Installés autour du tronc, ils capturent les chenilles quand elles descendent de l’arbre. Super pour la prévention et le contrôle continu.
    • Le traitement biologique : Parfois, des pulvérisations de Bacillus thuringiensis, une bactérie naturelle qui ne nuit qu’aux chenilles, sont utilisées. C’est une méthode écologique.
  3. L’intervention : Une fois la méthode choisie, l’expert procède à l’intervention, avec tout l’équipement nécessaire. C’est rapide et efficace.
  4. Les conseils de prévention et de suivi : Il vous donnera des astuces pour limiter les risques de nouvelle infestation.

C’est un processus complet, pensé pour une solution durable et sécurisée.

Halte Nuisibles - Désinsectisation punaises de lit

Tous les techniciens hygiénistes de Halte Nuisibles sont certifiés « certibiocide » par le Ministère de l’Écologie du Développement durable et de l’Énergie. Ils sont régulièrement formés dans le cadre de la lutte contre les nuisibles (FREDON, FCBA, CS3D, IziPest, etc.)

L’entreprise est membre de la CS3D, de la fondation « 1% for the Planet », signataire des « Charte Fredon », certifié « CertiPunise ». Notre entreprise est membre de la Chambre syndicale des industries de désinfection, Désinsectisation et Dératisation (CS3D) et signataire de la charte “Stop Punaise” mise en place par le ministre de la Ville et du Logement, Monsieur DENORMANDIE.

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